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• 1697; kaan, kan 1298; mot persan « gouverneur de province »♦ Titre que prenaient les souverains mongols (Gengis Khan), les chefs tartares, et qui passa avec eux dans l'Inde et jusqu'au Moyen-Orient. L'agha khan. ⊗ HOM. Camp, quand, quant. kan 2. khan [ kɑ̃ ] n. m. VAR. kan• 1678; kan 1457; arabo-persan han♦ Caravansérail, étape des caravanes, au Moyen-Orient.⇒KAN1 et 2, voir KHAN1 et 2.ÉTYM. 1697; cham, 1549; kaan, kan, can, dès 1298, Marco Polo; persan khān; spécialt, « gouverneur de province, en Perse » (1666, can, Thévenot).❖♦ Titre que prenaient les souverains mongols (cf. Gengis Khan), les chefs tartares, et qui passa avec eux dans l'Inde et jusqu'au Moyen-Orient, où il est encore porté, de nos jours, par certains chefs religieux islamiques (→ Commander, cit. 12; horde, cit. 1).♦ Par ext. Titre honorique.0 Il y avait, à Shyraz, un peintre appelé Misza-Hassan, et on ajoutait Khan, non pas qu'il fût, le moins du monde, décoré d'un titre de noblesse; seulement sa famille avait jugé à propos de lui conférer le khanat dès sa naissance; c'est une précaution souvent usitée, car il est agréable de passer pour un homme distingué (…)A. de Gobineau, Nouvelles asiatiques, p. 125.REM. Les spécialistes écrivent parfois khān (et khānat).❖DÉR. Khanat. — V. Khanoun.HOM. Camp, 2. khan, quand, quant.————————ÉTYM. 1678, khan; kan, 1457; arabo-persan hān « caravansérail ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Caravansérail, marché public ou lieu de repos des caravanes, au Moyen-Orient.1 Nous sommes trois marchands de Moussoul, arrivés depuis environ dix jours, avec de riches marchandises que nous avons en magasin dans un khan2 (note de l'auteur) où nous avons pris logement.2. Khan ou caravanserail (sic) : bâtiment qui, dans l'Orient, sert de magasin ou d'auberge pour les marchands; les caravanes y sont reçues pour un prix modique.A. Galland, les Mille et une Nuits, t. I, p. 103 (1765).2 On ne vous doit rien dans ce khan, lorsque vous n'avez pas de firman de poste : c'est à vous de vous procurer des vivres comme vous pouvez. Mon janissaire allait à la chasse dans les villages (…)3 Il faut décrire une fois pour toutes ce qu'on appelle un kan dans la Syrie et en général dans toutes les contrées d'Orient : c'est une cabane dont les murs sont de pierres mal jointes, sans ciment (…) Les murs ont à peu près sept à huit pieds de haut; ils sont recouverts de quelques pièces de bois brut (…) le tout est ombragé de fagots desséchés, qui servent de toit; l'intérieur n'est pas pavé (…)Quand le voyageur arrive à la porte de ces kans, il descend de chameau ou de cheval, il fait détacher les nattes de paille et les tapis de Damas qui doivent lui servir de couche; on les étend dans un coin de la maison enfumée (…)Lamartine, Voyage en Orient, Les Druzes, 3 oct. 1832.4 De ruelles en ruelles, de carrefours en carrefours, nous arrivâmes à un grand khan morne et délabré, aux hautes arcades, aux longs murs de pierre, destiné à loger les caravanes de chameaux (…)Th. Gautier, Constantinople, p. 220.REM. On trouve au XIXe s. la variante khani, empruntée du turc, désignant une auberge en Grèce (cf. E. About, in T. L. F.).❖DÉR. Camp, 1. khan, quand, quant.
Encyclopédie Universelle. 2012.